18 mars 2012

Dobrée part du mauvais pied (2) : La glorieuse incertitude du sport

On n’a aucune envie d’être désagréable à l’égard de qui que ce soit, mais on souhaite le mieux pour le musée Dobrée. Or il faut bien dire que l’expérience de son nouveau conservateur à la tête du Musée national du sport, de 2001 à 2008, n’est pas convaincante.

Elle a été relatée par la Cour des comptes en des termes particulièrement sévères. « De nombreuses difficultés et des surcoûts notables ont affecté le chantier d’aménagement », a signalé la Cour. « […] Le chantier a ainsi connu des retards en cascade, les délais supplémentaires subis par le marché principal se répercutant sur les délais et les coûts de réalisation des autres marchés. L’enveloppe financière initiale estimée à 3,5 M€ a été largement dépassée, le chantier ayant coûté finalement près de 4,4 M€, soit un coût de près de 3 800 €/m². Autrement dit, la présentation de chaque objet exposé a coûté plus de 12 000 euros. »

On n’insistera pas davantage sur les anomalies dans la gestion ou la faiblesse de la fréquentation pointées par la Cour des comptes : son rapport est disponible sur internet. À la mi-2008, Patrick Porte a été remplacé à la tête du musée et a réintégré le ministère de la Culture pour s'y consacrer à des missions d’étude. Cela lui aura sûrement permis de réfléchir à la manière de faire mieux et moins cher avec Dobrée.

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