16 novembre 2012

Bolopoly (4) : le monnayage à Nantes

Jusqu’à présent, la monnaie complémentaire nantaise avait pour nom de code : « nanto ». Ce nom ne rime pas seulement avec Ayrault et Bolo mais aussi avec Amato. Massimo Amato, professeur italien de 49 ans, est le « conseiller scientifique du projet nantais ».

Ce chercheur au charme transalpin, parfaitement francophone, enseigne l’histoire de la pensée économique et des institutions financières à l’université Bocconi (philosophe et historien, il n’est pas attaché au département de science économique de la prestigieuse université milanaise mais à son département d’analyse politique et de gestion administrative). Il préconise de remédier à la crise financière mondiale à l’aide de monnaies « eutopiques » locales, uniquement destinées à réaliser des échanges de biens et services locaux.

Massimo Amato a passé l’année universitaire 2009-2010 à l’Institut d’études avancées de Nantes (un organisme logé et financé par les contribuables de la métropole nantaise) et réside au CNAM des Pays de la Loire. Après lui avoir fourni le gîte et le couvert, Nantes lui offre à présent un terrain d’expérimentation. Le projet est un legs de l’époque Ayrault. Les coups de cœur, on l’a parfois noté, ont tenu une place importante dans la gestion municipale de Jean-Marc Ayrault – pour le meilleur ou pour le pire. Amato sera-t-il le Blaise de la finance locale ?

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