14 novembre 2012

Bolopoly (2) : la confiance ne règne pas

La future monnaie locale nantaise est une monnaie « complémentaire ». « Comme son nom l’indique, elle n’a pas vocation à remplacer l’euro » croit nécessaire de préciser le site ad hoc créé par le Crédit municipal de Nantes. Dommage, imposer une monnaie made in Nantes à la place de la monnaie commune européenne, ça aurait eu du panache.

Mais ça viendra peut-être. Le modèle officiel du projet est le WIR, monnaie locale bâloise. « C´est la crise économique mondiale de 1929, qui atteindra son paroxysme en 1934, qui est à l´origine de la fondation de WIR », explique la Banque WIR, gestionnaire du système.

Le projet nantais recueille d’ailleurs la chaude approbation de John Robb, ancien ingénieur en aéronautique devenu spécialiste des collectivités « résilientes », capables de faire face aux plus grands désastres. « L’effondrement au ralenti de l’Union européenne a conduit la ville de Nantes, en France, à prendre des dispositions pour rendre son économie plus résistante », écrit-il dans son blog Resilient Communities. « Si les économies du dollar et de l’euro plongent dans la dépression, une monnaie locale comme le nanto peut maintenir en vie l’économie locale*. » (Cela pourrait être encore pire, notez bien : John Robb tient aussi le blog Global Guerillas, dont le titre est un programme à lui seul.)

Face à un risque d'effondrement économique, les anciens collaborateurs de Jean-Marc Ayrault s’apprêtent à reproduire à Nantes ce qui s’est fait ailleurs au paroxysme de la crise de 1929 : c’est dire s’ils ont confiance dans la politique dirigée par l’actuel Premier ministre !
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* “The slow motion collapse of the EU has led the city of Nantes, France to take steps to add resilience to its economy. If the dollar and euro economies fall into depression, a local currency like the nanto can keep a local economy alive.”

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