23 avril 2012

Vous chantiez, j’en suis fort Blaise. Eh ! bien buzzez maintenant

Plus la date du Voyage à Nantes se rapproche, plus sa stratégie commerciale paraît floue. La SPL vient de mettre en ligne un deuxième clip vidéo réalisé par Gaétan Chataigner. Hormis une brève apparition d’un Spiderman de mardi gras, il n’a rien de commun avec le premier. Il ne montre rien d’autre que l’intérieur de La Cigale. Julie Depardieu y donne la réplique à un Jackie Berroyer tragiquement authentique dans le rôle d’un vieillard un peu gâtouillard qui a oublié son texte de promotion du Voyage à Nantes.

« Y aura de la poésie et de la tendresse… y aura quelque chose qui appelle l’ailleurs, tu vois, pour respirer un grand coup… » parvient-il à ânonner. Parmi les rares « précisions » qu’il avance sur la manifestation estivale figurent une oie géante apprivoisée au sommet d’une tour, un restaurant dans un zeppelin qui survolera la ville, un manège de 150 m de haut…

« Ça donne envie », dit sa blonde interlocutrice. C’est le but de la manœuvre, bien sûr – et c’est là le hic puisque l’article L121-1 du code de la consommation prohibe les allégations fausses portant sur les qualités substantielles d’un service. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat, certes, et ces allégations borderline ne risquent guère de conduire Jean Blaise devant les tribunaux.


Le vrai problème est ailleurs. La Cigale est toujours un lieu sympathique. Julie Depardieu est charmante. La vidéo est bien réalisée. L’idée est sans doute de créer du buzz à l’aide d’une vidéo virale. Mais 90 % des vidéos mises en ligne ne deviennent jamais virales, assure le World Advertising Research Centre, et celle-ci n’a aucune chance de sortir du lot. Totalement nombriliste, elle n’est évocatrice que pour les protagonistes du Voyage à Nantes. Son lancement est d’ailleurs un flop : seule la presse régionale en a parlé et les statistiques de consultation ont baissé dès le surlendemain de la mise en ligne au lieu de décoller. Il n'est pas dit que l'effort ici accompli par ce blog soit suffisant pour y remédier.

« Ils font des trucs bien barrés », bredouille Berroyer. Bien barrés ? On n'en dira pas autant du Voyage à Nantes.

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