02 avril 2012

Le Mémorial de l’abolition de l’esclavage sans Frankiz

Le Mémorial de l’abolition de l’esclavage inauguré voici huit jours à Nantes n’a pas seulement oublié Jules Verne.

Sur les grands vitrages inclinés qui forment l’essentiel de son décor, explique le site officiel du Mémorial, « le mot Liberté a été traduit dans 47 langues parlées de nos jours dans des pays qui ont été fortement concernés par la traite négrière atlantique et par l’esclavage colonial, en Afrique, en Amérique, aux Antilles, en Océan Indien, en Europe ».

Il est étrange que ce monument à portée soi-disant universelle s’en soit tenu à la traite négrière atlantique et à l’esclavage colonial. Et plus étrange encore que le mot « Liberté », qui figure là en russe, en afrikaans, en bambara, en baoulé, en créole haïtien, cubain, jamaïcain, barbadien, louisianais, martiniquais et guyanais (pas trop difficile : ça se dit « Libèté » dans tous les cas), en fang, en kikongo, etc., n’y figure pas en… breton.

Outre Nantes, la traite a été pratiquée à Vannes, Lorient, Brest et Saint-Malo. La langue bretonne aurait donc eu toute sa place dans le Mémorial. Mais on sait que Jean-Marc Ayrault tient à camoufler la bretonnité de Nantes. Le syndrome de l’encyclopédie soviétique a encore frappé !

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