08 mars 2012

Un monument dispersé : Le Voyage à Nantes, façon puzzle

« Nantes peut-elle devenir une grande capitale touristique ? » demande L’Express dans son dernier numéro. L’hebdomadaire arrive comme les carabiniers. Si d’aventure la réponse à sa question était « non », il serait trop tard pour faire l’économie du Voyage à Nantes.

« Le Voyage à Nantes, c’est toute la multiplicité et la singularité d’un monument dispersé », assurent les organisateurs de la manifestation. L’expression « monument dispersé » a plu en haut lieu : on la retrouve sur les sites web de Nantes Tourisme, de Nantes développement, du site officiel du tourisme français France Guide, du Château des ducs, de Nantes Métropole, de la revue Place publique, de la région des Pays de la Loire, du comité régional du tourisme des Pays de la Loire, etc. Elle est pourtant révélatrice : Nantes manque d’une offre touristique cohérente. On a des choses à montrer ici et là, mais ça ne fait pas un ensemble. Le Voyage à Nantes voudrait faire de nécessité vertu.

Son invention lexicale peut-elle séduire sur le terrain autant que sur le papier ? Vu le budget engagé, il vaudrait mieux. Et l’énergie (du désespoir ?) que met Le Voyage à Nantes à monter en épingle son concept branlant a quelque chose de presque touchant. Comme auraient dit les Tontons Flingueurs, à peu de choses près, « ... J'vais lui montrer qui c'est Blaise. Aux quat' coins d'Nantes qu'on va l'retrouver éparpillé par petits bouts, façon puzzle. »

On pourra peut-être s'en faire une meilleure idée demain, vendredi 9 mars. À l’occasion d’un débat organisé par les étudiants de Sciences Com’ au Centre de communication de l’Ouest (CCO), la question de L’Express sera posée à Paul Billaudeau, directeur de la Cité des congrès, Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes, Marie-Laure Le Pomellec, conseillère municipale UMP, et Isabelle Loirat, présidente départementale du Modem.

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