15 décembre 2011

L’université bretonne victime de l’idéologie ligérienne

Parfois, les échecs font réfléchir. Un peu. Dans un entretien avec Jean-Damien Fresneau publié par Presse Océan, Christophe Clergeau, chargé de l’économie au conseil régional des Pays de la Loire, propose de constituer une « université armoricaine » avec l’Université de Rennes. Cette idée lumineuse lui est venue après l’échec de la candidature régionale à l’appel d’offres Initiative d’excellence (Idex).

« Cet appel à projets désavantage une proposition fondée sur un réseau universitaire qui présente l’originalité d’associer les établissements universitaires des deux régions Pays de la Loire et Bretagne », note-t-il. Il est bien temps de s’en apercevoir : pour avoir tenté de bricoler un dossier birégional, et s’être entêtés à la session de rattrapage, les Pays de Loire n’ont rien eu et ont entraîné la Bretagne dans le naufrage.

L’université armoricaine telle que la rêve à présent M. Clergeau aurait-elle mieux fait ? Il préconise une organisation fédérale avec « une stratégie unique et une autonomie totale des universités dans l’application de cette stratégie ». Au mieux, une usine à gaz. Au pire quelque chose comme les critères de Maastricht : une règle unique que chacun viole à sa manière.

Une Université de Bretagne réunie, héritière de celle de François II, aurait une autre allure et une vraie visibilité internationale. La région des Pays de la Loire est un handicap pour toute la Bretagne et pas seulement pour Nantes.

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